Complot et représentations culturelles à l’heure de la COVID

Lorsque l’environnement nous est devenu de moins en moins familier, trop complexe, les représentations sur lesquelles nous fondons nos jugements ne nous permettent alors plus ni de décrypter le monde ni de le maîtriser. Cette complexité nous jette alors dans un inconnu, source d’anxiété. Le déni et la recherche d’explications simples à ce qui nous affecte sont deux réactions fréquentes. C’est ainsi que naissent les théories du complot. L’époque est bien nourrie avec la COVID, les masques, les vaccins, la 5G, …, abreuvée de vidéos en tout genre, d’interviews et d’articles plus sensationnels les uns que les autres. Ces mécaniques sont connues et récurrentes, elles accompagnent les grands bouleversements. 

Ce que l’on observe dans la société s’observe de pareille manière dans l’entreprise.

Ces théories réductrices procurent un sentiment illusoire de maîtrise de la situation. Elles rassurent, pour une courte durée seulement ! Elles renforcent la cohésion du groupe face à une menace « construite ». Elles apaisent momentanément la peur de ce nouveau monde. Si elles apportent de l’assurance, elles n’amènent pas de solution.

Seul le changement dans la manière de percevoir les choses permettra de retrouver un équilibre et donc une efficacité. L’appréhension du changement requiert des efforts. Un diagnostic culturel explicitant les représentations face à la réalité facilitera cette étape de transition. Et si ce travail ouvrait un débat sur ce qui fait sens, une compréhension différente de la réalité et une façon plus adaptée de se coordonner ?

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